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Caraquet-2

1/29/2012

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Caraquet-2
Miettes de son histoire
Par Monsieur Médard Léger
(Le pardon)


Le petit peuple a laissé tomber le pardon de ses lèvres; et s’il se souvient encore de la douloureuse histoire de 1755, ça ne l’a pas empêché de regarder franchement l’avenir. Sous la houlette de ses pasteurs, il a repris confiance en lui-même, il a reconstruit ses foyers, bâti des églises, des collèges, des couvents et autres monuments. Toute une communauté de sang français vit et prospère dans les Maritimes et Caraquet en est une importante et intégrale partie.

Depuis nous avons recueilli soigneusement dans nos lectures ou par d’autres moyens beaucoup de matériel concernant l’origine et l’histoire du premier établissement acadien dans le nord du Nouveau-Brunswick. Notre idée, en premier lieu, était née du désir de nous renseigner et de nous instruire personnellement, mais ayant compris par la suite que ce même désir devait aussi exister chez la plupart des autres Caraquettois, nous osons humblement soumettre les résultats de nos efforts aux lecteurs intéressés, tout en souhaitant sincèrement que d’autres plumes plus autorisées que la nôtre pourront aider à continuer et à compléter, d’une manière plus parfaite, une tâche assez difficile. Les quelques articles qui paraîtront  dans ce journal pendant les prochains jours donneront un aperçu de ce que pourrait être l’histoire complète de Caraquet.

(Photo: École et église su Village historique acadien.)


Caraquet-1
Miettes de son histoire
Par Médard Léger

Le bicentenaire de l’arrivée des premiers Acadiens à Caraquet sera, pour la population du Bas-Gloucester, une occasion de grandes manifestations, car ce fut vers l’automne de 1755 et le printemps de 1756 qu’un groupe de fugitifs venus de la région de Beaubassin et en route vers le vieux Québec décidèrent de s’installer à Caraquet.

Longfellow pouvait dire : ‘L’Acadie subsiste toujours. si vous pénétrez dans les maisonnettes qu’habitent les descendants des preux, vous entendrez encore le bruit du rouet et du métier à tisser. Le soir, au coin du feu, les jeunes filles redisent la touchante histoire d’Évangéline, pendant que la voix de l’océan mugit au fond des cavernes qui bordent le rivage et mêle ses accents plaintifs au doux murmure de la forêt.’

Pendant les années qui suivirent le Grand Dérangement  de 1755, bon nombre d’Acadiens fondèrent de nouveaux foyers dans le Québec, en Lousianne et autres parties du territoire américain; plusieurs revinrent mourir dans leur pays natal, où leurs fils trouvent aujourd’hui la paix et la tranquillité parmi les ‘pins au feuillage sonore et les sapins aux longues barbes de mousse’.

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1/29/2012

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Médard Léger

Fils de Louis Léger et Suzanne Cormier, Médard naquit le 22 juin 1895 dans la maison de son grand-père maternel Augustin Cormier à Haut-Caraquet. Il fréquenta l’école de son village, et fit ensuite  des études commerciales au Collège de Caraquet. Pendant la première Guerre Mondiale, il fut Caporal (# 3259163) dans le «1st Depot Battalion New Brunswick Regiment » de l'armée canadienne du 12 juin 1918 au 19 juin 1919 travaillant comme traducteur-interprète. Reprenant la vie civile, Médard déménagea à Moncton en 1920 où il  fut embauché comme machiniste aux ateliers du CNR. Il allait y demeurer 40 ans.

Le 5 octobre 1940 Médard épouse Élizabeth Bourque, fille d’Edmond Bourque et Céline Vienneau de Pain Sec (Lakeburn), NB. Après leur mariage, Médard et Élisabeth s'installèrent dans un logement au coin des rues Cedar et Mountain Road à Parkton.  Vers 1945, Médard construisit une maison sur la rue Winnipeg à 5 minutes de son travail. Cette rue se trouvait, à l'époque, à la limite ouest de la ville de Moncton.

Médard a toujours préféré les quarts de travail du soir car il pouvait profiter de ses journées pour s'adonner à ses passe-temps et activités préférés. D'abord il aimait organiser. Dans sa paroisse Notre-Dame de Grâce de Parkton on le retrouve entre autres comme un des fondateurs de la Caisse populaire, propagandiste et premier percepteur-trésorier de la succursale de  la Société l’Assomption, et organisateur du scoutisme. Instruit, doué pour l'écriture et parfaitement bilingue, à une époque ou beaucoup de ses compatriotes savent à peine lire et écrire, on lui accorde les rôles de dirigeant. Souvent, il impose un peu trop ses idées et n’est pas toujours populaire.   

Médard prend se retraite du CNR en 1957 après 40 années de service. Alors âgé de 63 ans, il était veuf et père de deux enfants d'âge scolaire, Célina, 14 ans et Victor, 12 ans, et de Lucille handicapée intellectuelle, âgée de 8 ans. Il avait toujours rêvé de retourner vivre dans son village natal et à l’été 1958 il installe la famille à Haut-Caraquet.  L'avantage du déménagement pour les enfants fut de leur donner la chance de faire des études secondaires en français à l'école public, ce qui était impossible à l'époque à Moncton. Médard, ayant comme seul revenu, sa pension, n'avait pas le moyen de leur payer des études.

Durant toute sa vie, Médard fut passionné de petite histoire et de généalogie acadienne. Il comptait parmi ses grands amis le généalogiste acadien Placide Gaudet qu'il visitait souvent à Shédiac où celui s'était retiré.  Il fut un des membres fondateurs de la Société historique acadienne. Il écrivit de nombreux textes sur l'histoire acadienne. Plusieurs furent publiés dans les cahiers de la Société Historique Acadienne, dans les journaux l'Évangéline, le Northern Light, le Voilier et le Reflet du nord dont il était un des fondateurs. Comme journaliste à la pige et chroniqueur pour ces journaux il traita d'autres sujets tels les événements spéciaux et fêtes organisés pas des Acadiens, la généalogie, la pêche, l'économie régionale, l’histoire locale, etc. En 1970, il publia un livre Du miel au fiel dans lequel il dénonçait comme injuste et partisane la philosophie générale de l'Ordre de Jacques-Cartier mieux connue comme la Patente.

Vers 1968, Médard décida d'aller finir ses jours à Tracadie où il loua un petit appartement dans une unité pour personnes âgées. En octobre 1977, il fut opéré pour une hernie, opération mineure qui guérit dans quelques jours. Il s'était convaincu au préalable qu'il souffrait d'un cancer terminal et qu'il allait en mourir - allant même jusqu'à écrire sur un document et à l'arrière d'une photo - Médard Léger (1995-1977) - il se mit dans un état tel que son cœur de 82 ans n'a pu tenir le coup et il décéda le 2 novembre 1977. À part un problème de prostate qui avait pris, en 1974, des proportions démesurées puisqu'il était, encore là, certain d'en mourir, Médard jouissait d'une excellente santé physique et était en très grande forme. À 82 ans, on lui en aurait donné à peine plus de 60.      

            

                       


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Premier message!

1/27/2012

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Bonjour, je vous présenterai l'histoire de Caraquet telle que publiée dans l'Évangéline par Monsieur Médard Léger. Ces articles furent publiés en novembre 1953.
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    Bonjour, j'ai crée ce deuxième blogue pour y déposer des articles d'histoire provenant des journaux. Je vous souhaite une bonne lecture.

    Pour le moment je vous présente l'histoire de Caraquet publiée dans l'Évangéline de 1953 par Médard Léger.

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