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Le fort Béauséjour

2/26/2012

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 Le fort Beauséjour et sa chute.

Par: Médard Léger

Publié dans l’Évangéline du 9 novembre 1953.

La chute du fort Beauséjour eut une grande influence sur le destin futur des premiers acadiens de Caraquet, car la plupart d’entre eux possédaient soit une ferme, soit une demeure près du fort. L’habitation d’Alexis Landry,  par exemple, se trouvait située tout près du village d’Aulac envisageant cette forteresse.

Le fort Beauséjour,  comme on serait porté à croire, n’a pas obtenu de nom à cause de la beauté du site ou de l’endroit, mais fut nommé ainsi d’après l’un de ses premiers colons, Laurent Chantillon, surnommé lui-même Beauséjour.  Voici un bref résumé de l’histoire du fort. À l’automne de 1750, de la Jonquière, alors gouverneur du Canada, ayant appris que les Anglais avaient commencé à construire un fort à Beaubassin, ordonna immédiatement qu’un fort soit élevé à Beauséjour, dominant la Baie de Chignectou.

Cet ordre fut d’abord donné au Sieur d’Ours-de-Chaillon commandant alors les troupes françaises à Beauséjour, le 8 novembre 1750. Cependant, la construction du fort ne commença pas avant l’année suivante, alors que de nouveaux ordres furent remis ai lieutenant Joseph Gaspard de Lery. En 1754, Louis du Chambon de Vergor fut nommé commandant. Ce dernier était un escroc. L’intendant Bigot, de Québec, alla jusqu’à écrire à Vergor  lui disait alors de retirer tout ce qui pouvait de l’aventure, afin qu’ils puissent tous deux, plus tard, acheter des propriétés avoisinantes en France.

La France avait malheureusement, à cette époque, confié la destinée de l’Acadie à des hommes peu consciencieux. San s que Vergor eut vent de la chose, les Anglais, pendant ce temps, se préparaient secrètement à une attaque. Un nommé Thomas Pichon, un des officiers du fort Beauséjour, était mécontent  de la manière  dont les affaires étaient administrés dans le fort français et devint l’espion des Anglais et révélait continuellement au commandant anglais du fort Lawrence l’état du fort Beauséjour.

Au printemps de 1755, le fort Beauséjour  était armé de 26 canons, calibre de 12 … et une pièce d’artillerie calibre 10 pouces, avec une garnison de 200 hommes, plus 700 autres, fermiers acadiens sujet à être appelés au besoin. Parmi ceux-ci se trouvaient la plupart des premiers acadiens de Caraquet.

On construisit,  près du fort, une chapelle, un hôpital et quelques bâtiments. L’abbé Laloutre collaborateur dévoué de cette entreprise, exerçait là son ministère. Ce vaillant missionnaire fut souvent mêlé aux intrigues politiques de ces temps mouvementés. On alla jusqu’à l’accuser, entr’autres, d’avoir reçu une grosse somme d’argent de la France pour construire des aboiteaux et de levées à l’ouest de Beauséjour, et qu’il avait insisté pour se servir de toute la main d’œuvre disponible au travail, tandis que ces mêmes hommes étaient nécessaires pour compléter et renforcer la garnison du fort.

Le gouverneur Lawrence, de la Nouvelle-Écosse, et le gouverneur Shirley du Massachusetts, dans l’intervalle, et de concert avec les autorités anglaises, projetaient de capturer Beauséjour. Ce dernier, par conséquent, semble avoir été, dès le début, condamné à la ruine. On connaît le reste de sa lamentable histoire. Louisbourg fut incapable d’envoyer du renfort ou quelqu’aide que ce soit. Une expédition partie de Boston le 20 mai 1755, comprenant deux mille néo-anglais se joignit aux quatre cents hommes du fort Lawrence et, le 16 juin 1755, après ce que l’on appela le «Siège velouté», Beauséjour était pris. La garnison française fut envoyée à Louisbourg : les fermiers acadiens et les refugiés qu’on avait contraint de porter les armes sous peine de mort, furent excusés pour le moment; et l’abbé Laloutre fut envoyé en exil.

Un récit de la chute du fort Beauséjour, avec tous ses détails dû à la plume d’un artilleur de Fredmont, est considéré comme le plus authentique récit écrit au sujet de cet événement historique, le dernier rattachement de la France au Canada. Placide Gaudet, l’historien acadien, a déjà fait publier les notes de Jacau dans le journal l’Évangéline.

Le colonel Monckton changea le nom du fort Beauséjour à celui de fort Cumberland. Maintenant l’ancien fort Beauséjour a été restauré et un musée a été érigé sur ce même site.

 


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Les Amérindiens de la Péninsule acadienne

2/24/2012

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LES PEAUX ROUGES

Dans les chapitres précédents, nous avons essayé de vous donner une description courte mais aussi

claire que possible de Caraquet. Maintenant, nous parlerons de ses habitants.

Les Micmacs furent les premiers résidents et ils ont laissé peu de traces de leur passage. La tradition veut qu’ils aient eu un campement à Pointe-à-Brideau, actuellement propriété, de la compagnie Robin, Jones & Whitman.

Caraquet n’a pas probablement jamais été favorisé par les Peaux­ Rouges, car l'on n’a trouvé aucun indice de leur lieu de sépulture. Les conditions n'étant pas aussi favorab1es à la pêche à l'anguille et à la chasse au gibier et autres - ce qui fait la vie de tout In­dien - il pouvait trouver ces choses en abondance à Pokemouche, Tracadie et aux alentours de Caraquet donc on ne devait être qu’un lieu de passage pour eux.

Ce lieu semble avoir été l’un des premiers établissements de quelque importance, car on a trouvé d’anciens lieux de sépulture sur la rive ouest. Il y a quelques cent ans, près de l’église, on a déterré des corps dont quelques-uns étaient enveloppés d’écorce de bouleau, probablement des Indiens : d’autres devaient être des européens, car parmi des derniers, l’on trouva des ossements d’une personne apparemment distingués qui portait un grand crucifix. Il s’agissait sans doute d’un missionnaire jésuite ou récolets ; on sait que quelques-uns de ces derniers ont succombé aux privations et à la misère. D’autres missionnaires, croit-on, ont été enterrés avec Nicholas Denys à la pointe Ferguson, dont le Père Balthazar, capucin de Paris, qui exerça son ministère dans ces parages de 1648 à 1654, revenant sur les lieux plus tard en 1656 jusqu’à sa mort survenue en 1687.
 (Cliquez sur la photo pour connaître le peintre Donald McGraw qui a peint une collectio

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2/24/2012

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Histoire de Caraquet-7 par Médard Léger

2/17/2012

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LE FEU DU MAUVAIS TEMPS

 (Photo: toile de Michel Duguay, collection; Légendes acadiennes).
 

Tout en parlant des phénomènes naturels de Caraquet, il ne faut pas oublier un autre phénomène qui pendant longtemps a créé un vif intérêt : Le Feu du Mauvais Temps. Tout le monde à Caraquet en a entendu parler et plusieurs – même des personnages éminents - affirment l’avoir vu. Quoique fantaisiste, l’histoire semble, avoir un grain de vérité. On dit qu'en certains temps, une lueur semble apparaitre sur la Baie, surtout avant une tempête, d'où naquit l'expression «Feu du Mauvais Temps». Cette lumière revêtrait la forme d’un bateau en feu. Naturellement la science n’admet pas cette explication plutôt mystérieuse, mais assure qu’il s'agit d'un phénomène naturel, probablement électrique, quelque chose dans le genre du «Feu de Saint-Elme» que les pêcheurs de la Gaspésie appellent «Feu des Roussis» récit légendaire d’un naufrage ayant affaire à un nommé «Roussi». Cette légende est expliquée dans le Bulletin de la Société Nationale de l’histoire du Nouveau-Brunswick (volume 5, page 419). 

Cependant, d'autres attraits de la Baie des Chaleurs, tel que ses paysages de toute beauté sont une réalité pas assez connue du touriste qui pourrait inclure Caraquet dans son itinéraire. En été, on peut admirer ce panorama que forment le ciel, la mer, les montagnes éloignées de Gaspé s'élevant majestueusement au-dessus de la baie. Le climat, durant la belle saison est idéal.


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Histoire de Caraquet-6

2/14/2012

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Les aboiteaux de Calixte Duguay

Évangéline 6 novembre 1953

CARAQUET  Miettes de son histoire

Par J.-Médard Léger

Le territoire, autour de Caraquet, tout comme d’ailleurs un peu partout au Nouveau-Brunswick, a subi une grande métamorphose avec le passage des années.   
                                                
La science a démontré que toute la Baie des Chaleurs faisait autrefois partie de la terre ferme, s'élevant au-dessus du niveau de la mer. Puis, croit-on, deux grandes rivières venant de l'intérieur de la province - présentement les sources de la rivière Miramichi - coulèrent à travers Caraquet.

Une partie de la vallée d'une de cesrivières, forme maintenant la rivière de Caraquet, et c’est pourquoi son cours est parallèle à la baie des Chaleurs; tandis que l'autre partie est occupée par les rapides de la rivière de Poke­mouche, Saint-Simon, Petite-La­mèque, les marais de Shippagan et le goulet de Miscou.

Plus tard, le sable enfonça, formant la Baie des Chaleurs, qui, sillonnant à travers la grande vallée, vit surgir les falaises de Caraquet.

Si le lecteur le désire, il peut obtenir de plus amples renseignements à ce sujet dans le Bulletin de la Société nationale de l'Histoire du Nouveau-Brunswick, publié à Saint-Jean (Volume 5 - 1906), pages 423 et 524.  Dans ce même volume, la géologie de ces falaises est expliquée par le Dr .R. W. Ellis,  dans un rapport d’études géologiques du Canada pour les années 1879-80 (D.6) et dans un autre rapport  pour l'année 1887 (30 M), le Dr Chalrners souligne les vastesmarais à l'embouchure de la rivière de Caraquet.

Le long de ces marais, on trouve souvent des levées, par exemple, à Haut-Saint-Simon, et encore, à la Rivière-nord et à la Rivière-sud de Caraquet. On croit que celles-ci ont été construites par les premiers colons acadiens, malgré que la science nous dise que ces levées aient été naturellement formées par l'action des rivières de Caraquet et ont été érigées par les glaces ; toutefois, la preuve existe que ces levées, le long des rivières ont été construites et fortifiées par les premiers habitants, pour la récolte du foin dans les grands marais qui s'étendent sur une longueur de plusieurs milles; aussi des écluses ou «aboiteaux» ont été construits à différents endroits où les ruisseaux se jettent dans la rivière.

Photo tirée de Google, photos les aboiteaux.


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Histoire de Caraquet-5

2/7/2012

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Caraquet-5

Miettes de son histoire
Par Monsieur J-Médard Léger

(Richesses du milieu)

Mais de plus grandes richesses que l’agriculture sont offertes aux habitants de Caraquet par la mer. La Baie des Chaleurs abonde de poissons de toutes sortes, tels que la morue, le maquereau, le saumon, la truite, le gaspreau, l’anguille, le hareng, l’éperlan, le homard. Dans le havre en plus des petits bateaux, on rencontre des goêlette, des chalutiers – maintenant des drageurs – et même des gros bateaux à vapeur qui viennent le poisson ou autres produits destinés à différentes parties du monde.

Caraquet est devenu le plus grand centre de pêche du Nouveau-Brunswick. Ses moyens de communications avec les parties éloignées du monde sont faciles et son havre est excellent. Il existe un commerce assez important avec les îles à l’est et les centres agricoles du sud. Cependant, plus récemment, son prestige devient moindre en ce qui concerne le commerce sur les îles, car Shippagan et
Tracadie progressent rapidement et deviennent eux-mêmes des centres de commerce non moins importants.

Par ailleurs les gens de Caraquet ont d’autres ressources, peut-être moindre, telles que l’extraction de la pierre pour leur propre usage seulement, la coupe et le commerce du bois; aussi, ils s’adonnent à l’agriculture. Il ne faut pas oublier la pêche et la culture des huîtres qui, au début, par excès de pêche et de la négligence aussi, étaient menacées et à l’initiative de gens intéressés, la culture des huîtres donne d’excellents résultats et promet beaucoup pour l’avenir. En dépit des difficultés du début, les huîtres de Caraque tint toujours une renommée mondiale.

Les occupations secondaires mises à part, Caraquet reste, sans contredit et principalement, un centre de pêche.

        
Saute dans ta barge mon beau capitaine: Donat Lacroix
         


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Histoire de Caraquet

2/3/2012

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Craquet-4
Miettes de son histoire
Partie 4
Par Monsieur J-Médard Léger
(Aspect du Nouveau-Brunswick)

 
La province du Nouveau-Brunswick à une forme presque quadrangulaire. Elle est principalement bornée au nord par la Baie des Chaleurs, s’élargit à l’embouchure et se jette dans la Baie de Caraquet en un vaste bassin peu profond. Là, le hâvre devient plus étroit mais plus profond vers l’est jusqu’à l’île de Caraquet. Le long de la rive sud de ce double hâvre d’une longueur de 14 milles, est situé le village de CARAQUET, le plus étendu et le plus populeux de la province.

La rive, comme la plupart des rives de la Baie des Chaleurs et contrairement à la côte est (Maisonnette), est abrupte et rocheuse, s’élevant perpendiculairement à certains endroits en rocher escarpés d’une hauteur de 50 pieds et plus. Ceux-ci, vus de la mer, prêtent à la place un air distinctif.

Des rangées de maisons par-ci, par-là, forment une longue ligne au-dessus de ces escarpements qui, ainsi exposés, montrent leur pierre sableuse. Ici, on trouve rarement du bon charbon ou autre minerai, mais cette terre bien travaillée est favorable à la récolte du lé et de patates.

 Donat Lacroix; Acadie, pays de paysage.

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2/1/2012

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Caraquet-3
Miettes de son histoire
Partie 3

Par Monsieur Médard Léger

Le cadre naturel

Lorsque l’on admire cette splendide étendue d’eau qu’est la Baie des Chaleurs, l’on reste parfois étonné et même surpris que son histoire soit si peu connue.

Pendant cinq mois de l’année, c’est l’immense manteau de neige que décrivait Voltaire, au-delà d’un siècle passé; mais en été, comme une Méditerranée en miniature, la Baie des Chaleurs a toujours et encore, plus qu’autrefois, le rendez-vous du chasseur et du pêcheur.

Dans ses rivières, dans ses baies folâtre une intéressante variété d’innombrables poissons : des oiseaux de toutes sortes se nourrissent dans ses anses, sur ses îles et ses rives; le gibier abonde dans ses forêts.

Quelle richesse ne trouveraient pas dans tout cela un antiquaire, un historien, un romancier! Conflits sur mer et sur terre entre ces aborigènes féroces, ces êtres mystérieux dont quelques races étaient complètement disparues, sans laisser aucun indice, entre la visite que fit Jacques Cartier en 1535 et le séjour de Champlain plus tard; légendes de leurs cruautés envers ces visages pâles qui venaient trouble leur tranquillité; à peine trouve-t-on un coin de terre qui n’ait gardé une empreinte, u souvenir des conflits de 1628-1632, 1690, 1755-1760 et 1775-1783.

Dans le but de suppléer au peu d’information accessible concernant cette région en particulier, nous allons citer dans la suite, à propose de ses centres les plus importants, avec l’espoir que d’autres suivront notre exemple. Il y a certes beaucoup à écrire au sujet es autres groupements ou village situés sur la rive sud de la Baie des Chaleurs et surtout de cette partie du comté de Gloucester qui longe la Baie.

Pourquoi, nous, les fils de ces valeureux et braves pionniers, ne chercherions-nous pas à raviver cette belle page d’histoire de notre région où nos ancêtres connurent leurs aventures, leurs drames, leurs tragédies.


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    Bonjour, j'ai crée ce deuxième blogue pour y déposer des articles d'histoire provenant des journaux. Je vous souhaite une bonne lecture.

    Pour le moment je vous présente l'histoire de Caraquet publiée dans l'Évangéline de 1953 par Médard Léger.

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