La voix du désert
  • Accueil
  • Réflexions
    • Père Zoël Saulnier
  • Blog
  • Jardin-fleuri
  • Radio
  • Grâce à Dieu...
  • Coin écriture
  • Blog-2
  • Histoire
    • Histoire d'Acadie
  • Projet-orgue
  • Page non cliquable

Caraquet

5/31/2012

0 Commentaires

 
Photo
Caraquet
Miettes de son histoire
Par J.-Médard Léger
Partie 15
1784

Au début des années 1763, par suite du Traité de Paris, le Canada passe des mains de la
France à celles de l'Angleterre et les Acadiens, comme les Canadiens-français de la province de Québec, et ailleurs au pays, devinrent sujets britanniques. Dans les circonstances, même s'il se voyaient dans l'impossibilité de se faire reconnaître comme tels par leurs nouveaux maîtres et ayant été auparavant plus ou moins abandonnés par leur ancienne mère-patrie depuis longtemps, ces français se soumirent sans trop de répugnance à ce nouvel état de choses.

Mais il serait nécessaire de dires ici que, malgré le bon traitement accordé en général aux français du Québec, aucune justice ou autres libéralités ne furent accordées aux Acadiens après 1763, malgré ce qu'en disent certains historiens qui essaient de prouver le contraire, Pour les Acadiens, cette justice n'existait pas et ce n'est que plusieurs années plus tard, quand ils devinrent plus nombreux et plus forts et qu'ils purent faire élire leurs propres représentants aux législatures, qu'ils commencèrent à progresser.

Néanmoins, ils appréciaient même les moindres égards ou faveurs et entre autre, mentionnons que l'année suivante, 1764,un édit officiel accordait aux Acadiens le permission formelle de retourner et de reprendre leurs terres qui auraient pu être laissées vacantes après l'expulsion. Sans doute, les autorités anglaises, à Londres, émirent-elles cette proclamation de bonne foi, mais leurs gouverneurs en terre acadienne firent en sorte que la population française n'en retire peu d'avantages.

Dans certains cas, la permission fut accordée, sans garantie de reprendre des terres trouvées par la suite inaccessibles ou incultes, terres qui avaient déjà , dans la plupart des cas, été offertes et refusées par des colons anglais. Mais après que les Acadiens, avec leur intégrité traditionnelle eurent dépensé leur énergie et leur talent à les améliorer, des habitants anglais du voisinage obtenaient , ce qu'on refusait aux Acadiens.

Une bonne preuve de cet état de chose : les premiers colons de Caraquet ne purent obtenir leurs concessions ou 'grant' de terres qu'en 1784, tant vanté, et longtemps après qu'ils eurent fait le serment d'allégeance au souverain anglais. Le fait que les terres dans cette région étaient moins bonnes à l'agriculture que dans d'autres cantons explique, sans doute, pourquoi les Loyalistes et autres anglais ne profitèrent pas de leur supériorité dans ces cas-ci.

Le 29 mars 1784, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse accordait 14.150 arpents de terre à 34 familles françaises de Caraquet, il s'agissait là d'un événement de grande importance pour cette région, époque que l'on désigne encore quelques fois sous le nom de 'l'année de la grand grante'. Coïncidence ou autre, ce groupe se composait de 17 acadiens en plus de 17 autres personnes de descendance française. Cela leur donnait en tout 416 arpents de terre chacun.


0 Commentaires




    Bonjour, j'ai crée ce deuxième blogue pour y déposer des articles d'histoire provenant des journaux. Je vous souhaite une bonne lecture.

    Pour le moment je vous présente l'histoire de Caraquet publiée dans l'Évangéline de 1953 par Médard Léger.

    Archives

    Septembre 2014
    Mai 2013
    Janvier 2013
    Décembre 2012
    Octobre 2012
    Septembre 2012
    Août 2012
    Juillet 2012
    Juin 2012
    Mai 2012
    Avril 2012
    Mars 2012
    Février 2012
    Janvier 2012

    Flux RSS