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Un regard critique sur une Église en perte de vitesse.

8/26/2014

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Cet article a été publié dans le journal L’Étoile du 21 août 2014. Mario Mercier.

Albert Dugas : Un regard critique sur une Église en perte de vitesse.

L’Étoile : Quel constat faites-vous de l’état actuel de l’Église catholique?

Albert Dugas : C’est évident qu’avec la venue du pape François en 2014, l’Église prend une autre allure. Je pense qu’avant lui l’Église catholique prenait une tangente où les gens n’écoutaient plus et n’étaient plus intéressés. C’était l’indifférence, et je crois que malgré tout cela l’est encore. L’Église catholique en fut une dogmatique qui parlait un langage théologique. Ce fut une Église qui souvent condamnait. Ça ne devait pas être son rôle. On peut s’en rendre compte maintenant que le pape François est là, et c’est un éveil. Il a vraiment une approche qui relève de Jésus-Christ. L’Église catholique a détenu un pouvoir pendant longtemps, ce qu’elle n’a maintenant presque plus, surtout dans les pays européens et nord-américains. Avec le pape François, il y a une certaine autorité.

L’Étoile : Si on parle d’autorité, cela veut dire que le pouvoir de l’Église est toujours en quelque sorte présent…

Albert Dugas : Il faut faire une différence entre pouvoir et autorité. Le pouvoir dicte tandis que l’autorité ne le fait pas. Ça dit simplement et les gens écoutent. Ensuite ils acceptent ou rejette ce qu’ils veulent. On dit que le Jésus parlait en homme d’autorité. Mais il n’avait aucun pouvoir.

L’Étoile : Quel rôle l’Église devrait-elle avoir dans la société acadienne actuelle?

Albert Dugas : L’Église peut avoir un rôle comme n’importe où ailleurs. S’il y a des gens qui souffrent d’injustice ou qui sont désespérés, l’Église a un rôle. L’Église que je connais ne s’est pas donné les instruments voulus pour pouvoir aller auprès de ces  gens-là. Présentement, je ne le vois pas. On s’est tellement attaché à vouloir sauver la structure existante de l’Église que l’on a oublié de regarder ce qui se passait.

L’Étoile : Dans ce cas quelle est, selon vous, la solution?

Albert Dugas : Il va falloir qu’il y ait une transformation qui se fasse. On a presque plus de prêtres. On a pas ou peu de guides spirituels qui devrait être, dans ce cas, des laïques qui ont une préparation, un cheminement intérieur et qui peuvent aider les gens à faire des discernements dans ce qu’ils voient et dans ce qu’ils vivent. Si l’Église ne travaille pas plus en collaboration avec les laïques, je ne crois pas qu’elle a beaucoup d’avenir et elle est condamnée à mourir petit à petit.

L’Étoile : Les Églises catholiques sont de plus en plus vides. Qu’est-ce qui explique ce désintéressement?

Albert Dugas : Ce n’est pas d’abord en présentant les sacrements aux gens qui va les amener à l’Église. Il y a une autre étape plus importante à faire avant, celle de les accueillir et de les instruire sur l’Église et sur la foi. Nous, les Acadiens, on se bat pour notre langue et pour conserver notre culture. On le fait parce que l’on y croit et on croit que c’est important. Si l’Église nous apparaît comme une valeur importante, on va aussi vouloir la défendre. Pour le moment, ma perception est que pour le peuple acadien, présentement, l’Église n’est pas vraiment une valeur. Il faut qu’elle se présente autrement si elle veut être intégrée à la société.

Est-ce possible de vivre sa foi à l’extérieur des cadres de l’Église?

Albert Dugas : Un certain nombre de gens vont encore à l’église. Je parle souvent de l’Église et les gens me confient qu’ils se demandent pourquoi ils y vont. D’un autre côté, ils se sentent mal s’ils n’y vont pas. Ce qui se déroule actuellement dans  nos églises, c’est qu’on ne parle plus aux gens qui la fréquentent. Ils ne savent pas ce qui se passe vraiment et ils ne comprennent pas. L’Église n’apporte pas ce que ça devrait apporter. Dans l’état actuel, puisqu’il y a une grande indifférence envers l’Église, il faut aller au milieu des gens et leur permettre de parler de leur foi en dehors des structures de l’Église. Il faut rejoindre les gens là où ils sont. Les valeurs que Jésus-Christ a enseignées se pratiquent encore aujourd’hui, mais le plus souvent en dehors de l’Église. Il suffit de remarquer les gestes de charité et de solidarité lorsqu’il se produit une catastrophe ou les mouvements de sympathie quand les gens se font tuer dans certaines circonstances. Ce sont des valeurs chrétiennes. Malheureusement, les gens ne les identifient pas comme étant des valeurs chrétiennes, car ils ne les vivent pas à l’intérieure de l’Église. D’ailleurs, Ils n’ont pas à les vivre à l’intérieur de l’Église. Ils n’ont qu’à les vivre pour faire une église vivante.

L’Étoile : Quelle est votre opinion concernant l’épineuse question du célibat des prêtres au sein de l’Église?

Albert Dugas : C’est une situation difficile à comprendre. On sait qu’à l’intérieur de l’Église catholique présentement, il existe des prêtres mariés. Les prêtres de toutes les Églises orientales qui sont reliées à Rome sont mariés par tradition. En fait ils n’ont jamais eu l’interdiction du Vatican de le faire. Il n’y a pas longtemps, le pape Benoît XVI  a intégré à l’Église catholique un groupe de prêtres et même des évêques anglicans mariés. Ceux-ci refusaient l’idée de l’ordination des femmes et se sont dissociés de l’Église anglicane. Le pape a même fait adopter une loi spéciale pour le permettre.

L’Étoile : Y’a-t-il donc une lueur d’espoir pour ceux qui désireraient voir abolir l’obligation des prêtres catholiques au célibat?

Albert Dugas : Le pape François démontre une plus grande ouverture que ses prédécesseurs, dont Jean-Paul II qui lui avait fermé complètement le dialogue. Il ne voulait pas qu’on en parle. Il avait même demandé aux Églises orientales reliées à Rome de ne pas ordonner de prêtres mariés dans les pays occidentaux, dont le Canada. Il avait émis une interdiction qui d’ailleurs n’a pas toujours été respectée. J’ai connu deux prêtres de l’Église orientale (un de l’Ontario et un autre de l’Ouest) qui étaient mariés. Ils ont été ordonnés, il n’y a pas si longtemps. Le pape François soutient que cela va prendre du temps, mais qu’il y a une solution et qu’il va la trouver. IL n’a donc pas fermé la porte. On pense qu’il y a plus de 100 000 prêtres, soit un quart des prêtres du monde qui ont quitté le ministère de l’Église catholique pour se marier. Plusieurs ont rejoint l’Église anglicane ou d’autres Églises avec leur famille. Ce n’est que depuis le douzième siècle qu’il y a une interdiction du mariage dans l’Église Catholique latine. Historiquement, c’est surtout une question de transmission des concessions. C’est plus une question de finance qu’une question de théologie.

 

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Prendre le taureau par les cornes

11/4/2013

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Le pape François semble bien déterminé à « prendre le taureau pas les cornes» c'est à dire à voir la réalité en face. Notre Église vit des situations difficiles dans le contexte actuel de notre monde. Nier la situation revient à dire ne pas être conforme à l'Évangile, au message de Jésus.
Voilà que le pape François prend les grands moyens pour y voir. Accompagnons l'Église de nos prières dans cette démarche.

Le pape fait une grande consultation  sur différents sujets névralgiques de notre Église.
Les divorcés remariés, les couples homosexuels, la contraception et autres.
 Voir le document et le questionnaire.
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L'ordination de Mgr Jodoin a eu lieu...

4/26/2013

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Le jeudi 25 avril 2013, Mgr Daniel Jodoin était ordonné évêque  à la cathédrale du Sacré-Cœur de Bathurst. Cette cérémonie s’est déroulée dans la simplicité tout en conservant le sens et la dignité d’une telle célébration. Des représentants des 57 paroisses, des membres de la famille de l’ordinand, de même que des représentants du gouvernement, dont le vice-premier ministre Paul Robichaud,  ont participés à la célébration.

Plus de 1 000 personnes ont pu assister à la célébration qui fut diffusée en direct sur écran géant dans quelques églises du diocèse de Bathurst et au diocèse de Sherbrooke où Mgr Jodoin exerçait son ministère avant d’être nommé évêque de Bathurst.

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Moncton, Mgr Valéry Vienneau, a présidé la cérémonie. Selon la tradition, plusieurs évêques ont accueilli Mgr Daniel Jodoin par l’imposition des mains.

L’homélie fut prononcée par  l’archevêque de Sherbrooke, Mgr Luc Cyr qui adit: «L’archidiocèse de Sherbrooke perd un prêtre très actif, pas toujours facile à suivre. Mais nous sommes heureux de vivre avec

vous ce partage. Par votre soutien et votre engagement dévoué, accordez-lui la chance de donner le meilleur de lui-même. Celui qui vous est donné comme évêque est un peu comme le pape François. Il vient de loin et il a tout laissé pour venir servir, pour faire route avec vous. Mais connaissant votre sens de l’accueil, je suis certain qu’il trouvera ici une nouvelle terre pour prendre racine».

Une centaine de prêtres des diocèses du Nouveau-Brunswick  et de Sherbrooke, ainsi que des diacres permanents ont également assistés à la célébration.

Une chorale de 110 choristes a créé un esprit de prière et d’intériorisation par des chants se prêtant bien à cette célébration.


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Hommage à un bâtisseur de l'Acadie moderne

4/3/2013

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Hier, le 2 avril 2013, l’Acadie rendait un vibrant hommage à monsieur Martin Légère. Monsieur Légère est décédé le 27 février à l’âge de 96 ans. Un des membres fondateurs du mouvement des Caisses Populaires Acadiennes, toute sa vie fut consacrée à défendre les droits des Acadiens et à travailler à l’avancement de la cause acadienne. Trois mots peuvent décrire sa vie ; patriotisme, engagement et foi. Ce sont là les grandes lignes qui ont guidé son action.

Patriote infatigable, il s’est engagé dans tout ce qui touchait la vie en Acadie. Défenseur de la langue, des conditions de vie pour les Acadiens, rien ne l’arrêtait quand il s’agissait de promouvoir l’Acadie.

Toute sa vie jusqu’à ces derniers moments fut consacrée à ces causes capables d’affermir le peuple acadien, que ce soir au niveau scolaire, économique, culturel ou social. Il était un homme convaincu et engagé. Historien et poète à ses heures ses oeuvres faisaient toujours référence à l’Acadie, c’était là ses racines et il se plaisait à dire que lorsqu’une personne ou un peuple ne retrouvaient plus ses racines il était voué à la mort.

Monsieur Légère était un homme doué d’une foi profonde qui se manifestait par sa pratique religieuse et aussi dans son discours. Défenseur de la famille, des grandes valeurs proposées par l’Église, il les vivait et les affirmait dans le respect des convictions des autres.

C’était un homme intéressant, ouvert à la discussion, avec qui dans la simplicité, il était possible de discuter des sujets les plus profonds. Son départ marque la fin d’une époque où l'on retrouvait réunis les trois piliers qui ont bâti l’Acadie, PATRIOTISME, LANGUE et FOI.
Reportage Radio-Canada


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Lettre - Et que faire des catholiques?

3/10/2013

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Lettre - Et que faire des catholiques?
Voici un texte intéressant. Même s'il s'adresse surtout aux Qubecois elle est rédigés dans un langage universel. Cela nous permet de faire une réflexion sur notre propre façon de voir notre Église.
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Dignité humaine=droit au travail

2/23/2013

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La dignité humaine c'est aussi avoir droit à un travail décent qui permet de vivre dans des conditions humaines acceptables et dans la sécurité pour les familles. La nouvelle loi sur l'assurance-emploie vient à l'encontre du principe de la dignité humaine. Notre gouvernement en ne tenant pas compte des disparités  régionales met la sécurité de nos familles dans des situations ou l'insécurité  devient le lot quotidien de beaucoup de familles.

Photo : Stéphane Saulnier
Nous devons féliciter le curé de l'unité pastorale Maire-Étoile de la Mer d'avoir ouvert les portes de son église à plus de 2 000 personnes qui protestaient contre cette loi injuste du gouvernement Harper. Enfin, l'Église qui doit avoir une option préférentielle pour les plus démunis a posé un geste. Le curé s'est adressé à la foule en chaire pour leur démontrer son support. Espérons que ce geste incitera l'Église canadienne à défendre les droits des plus démunis.

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Un point de vu sur la démission de Benoît XVI

2/15/2013

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Dans un acte de courage le pape Benoît XVI a donné sa démission. Acte prophétique. Et ensuite?

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La loi su silence

2/8/2013

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(Je vous présente la chronique de Madame Françoise Enguehard parue dans l'Acadie Nouvelle, qui à mon avis présente bien la situation qui se vit dans le monde).

Il y aurait une loi du silence sur la
qualité du français à l’Université de
Moncton. Vraiment? La dure réalité
est qu’il y a une loi du silence PARTOUT
sur la qualité de la langue, dans les universités, en Acadie, au Canada, en France, en Espagne, au Portugal,
en Angleterre, peu importe la langue d’ailleurs.
Dans un désir d’égalité, dans notre
souci de ne pas sembler dominer les
autres par notre niveau de langue, dans
notre empressement à «niveler par le
bas», comme le disait ma mère enseignante, on a laissé le français écrit et
parlé se détériorer. On a détourné les
yeux des fautes d’orthographe, on a
cessé d’enseigner qu’il y a des niveaux
de langue - la langue de la rue, celle de
la maison, celle de l’école - et, pour ne
pas entraver le bonheur des petits, on a
décidé qu’il serait dommageable de
leur enseigner trop tôt leurs lettres.
Demandez donc à Marguerite Maillet
qui s’évertue pour armer de leur alphabet les enfants les plus défavorisés
avant leur entrée à l’école!

«Impossible», répond le ministère.
Il y a quelques semaines, j’étais à
Saint-Pierre-et-Miquelon où une maman
exaspérée m’expliquait que son
fils âgé de 11 ans n’avait eu qu’une
seule dictée depuis la rentrée. Elle, au
moins, s’en inquiète et corrige son fils à
table lorsqu’il fait des erreurs, mais
combien font de même? Qui y pense?
Selon bien du monde, c’est le rôle de
l’école.
Cet appauvrissement mondial des
langues n’est pas dû à Internet et
Facebook (Twitter, peut-être!). Il est dû
à un laisser-aller général: de l’anglais
plein les affiches à Paris, des fautes
d’orthographe dans des journaux
comme «le Monde», des programmes
scolaires qui relativisent l’importance
de la grammaire et de l’orthographe au
profit de ce qu’on nomme si joliment
«les arts langagiers».
Pas un pianiste ne devient virtuose
sans connaître le solfège, pas un sportif
ne devient athlète sans exercices et
nous, on voudrait que nos enfants s’expriment bien sans efforts de leur part et encore moins de la nôtre?
Nous avons tous besoin de nous réveiller, et pas seulement l’Université de Moncton.

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