Voici un excellent article qui traite de la situation de l'Église et de l'action du pape François.
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Le Pape François me dit ceci :"Les maux les plus graves qui affligent le monde aujourd'hui sont le chômage des jeunes et la solitude dans laquelle sont abandonnés les vieillards. Les personnes âgées ont besoin de soins et de compagnie ; les jeunes de travail et d'espérance, mais ils n'ont ni l'un ni l'autre et, hélas, ils ne les recherchent même plus. Ils ont été écrasés par le présent. Dites-moi : peut-on vivre écrasé par le présent ? Sans mémoire du passé et sans désir de se projeter dans l'avenir en construisant un projet, un avenir, une famille ? Peut-on continuer ainsi ? Voilà, selon moi, le problème le plus urgent auquel l'Église est confrontée."
Tiré de Republica À méditer: «Une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier». Martin Luther King ![]() Je viens de terminer le livre Le pape François, Je crois en l'homme. Un livre intéressant pour mieux connaître notre nouveau pape. Certainement un livre à lire. Ce pape François va certainement renouveler l'Église mais réussira-t-il à réconcilier le monde moderne et l'Église? Citation «Il est essentiel que les catholiques - Les prêtres comme laïcs - partent à la rencontre des gens. Le rôle de l'Église est d'aller vers les autres de connaître chacun par son nom. C'est le coeur de sa mission. Il est vrai qu'en descendant dans la rue on prend le risque, comme n'importe qui, d'avoir un accident. Mais je préfère mille fois une Église accidentée à une Église malade.» Nous sommes tous au courant de la tragédie qui a coûté la vie de plus de 400 travailleuses au Bangladesh. Le pape François condamne cette forme d'esclavage. Voici ce qu'il dit : « Le titre qui m'a vraiment frappé le jour de la tragédie du Bangladesh était +Vivre avec 38 euros par mois+. C'est ce qu'étaient payés tous ces gens qui sont morts. C'est ce qu'on appelle du travail d'esclave, a déclaré le pape dans son homélie citée par la radio».
Cet événement se passe loin de chez nous mais cela ne veut pas dire que des situations semblables ne se retrouvent pas dans nos milieux. Même si ce n'est pas aussi drastiques que dans ce pays, nous avons des personnes qui sont sous-payées et qui travaillent dans des conditions qui ne sont pas acceptables, et tout cela malgré qu'il y ait des lois pour les protéger. Cela nous porte à réfléchir. «Ne pas payer honnêtement, ne pas donner un travail parce qu'on tient compte seulement des résultats financiers, parce qu'on cherche seulement à faire du profit, c'est être contre Dieu!, a déclaré le pape. Il y a beaucoup de gens qui veulent travailler mais ne le peuvent pas. Quand une société est organisée de telle sorte que tout le monde n'a pas la chance de travailler, cette société n'est pas juste, a souligné le pape». Comment le chômage met en danger la vie sociale.
Article intéressant. Il est long mais vaut la peine d'être lu. Il décrit la situation en France mais peu importe le pays sur le plan social et psychologique c'est ,a même chose. Vous pouvez lire l'article en entier sur le site La Croix Au-delà du risque de suicide, deux fois plus élevé chez les chômeurs, la perte d’emploi provoque de nombreux dommages que se figurent difficilement ceux qui ne l’ont pas connu. Quand en 2007, Karima perd son emploi d’agent de maîtrise dans son entreprise de télécommunications, elle ne s’inquiète pas tellement. Licenciée lors d’un plan social, elle part avec une indemnité et des droits ouverts au chômage. Un congé parental plus tard, elle se remet à chercher du travail. « Au début, j’étais confiante, je pensais retrouver quelque chose d’équivalent, j’ai même refusé un poste avec un plus petit salaire et des déplacements », se souvient cette quadragénaire. Mais peu à peu, le doute s’installe. « Au début, vous postulez à des offres qui correspondent à vos compétences, puis, comme vous n’avez pas d’écho, vous répondez à des postes de plus en plus déqualifiés. Mais ça ne donne rien non plus. Alors vous finissez par vous dire que c’est vous le problème et que vous ne valez rien. » Commence alors ce que Karima décrit comme une véritable « descente » : « Je ne m’autorisais plus à aller à la piscine, à sortir, à faire autre chose que de chercher un travail. Je passais mes journées en jogging devant cette saleté d’ordinateur qui ne m’apportait aucune satisfaction. J’avais honte. J’ai grossi. Et mon mari n’a pas compris ce qui m’arrivait. » « JE NE SOUHAITE À PERSONNE DE VIVRE CE QUE J’AI VÉCU » ..... Comment le manque de travail peut-il faire tant de dégâts ? L’immolation d’un demandeur d’emploi nantais, le 13 février, et la tentative deux jours plus tard d’un autre demandeur d’emploi, à Saint-Ouen cette fois, a rappelé brutalement à l’opinion publique que le chômage n’est pas qu’un problème économique. Même si les statistiques restent imprécises, globalement, les chômeurs présentent « un risque de décès par suicide plus de deux fois supérieur à celui des actifs occupés », indique l’Institut national de veille sanitaire dans un rapport de 2011. Et le peu de données qui existent montre, du moins chez les chômeurs de longue durée, un état de santé plus mauvais que la moyenne.... DIMENSION PSYCHOLOGIQUE ET IDENTITAIRE « On aurait pu penser qu’avec l’installation du chômage de masse, les gens vivraient cette épreuve plus comme un phénomène structurel, moins comme une remise en cause personnelle, mais en fait pas du tout », estime la sociologue Danièle Linhart, directrice de recherches au CNRS. Sans doute parce que, chômage de masse ou pas, « on retrouve toujours deux aspects dans la perte d’emploi : la difficulté matérielle, qui est évidente, et la dimension psychologique et identitaire, tout aussi essentielle. » Ainsi, perdre son emploi, c’est d’abord perdre sa source de revenus, sur laquelle était souvent basé tout un projet de vie. Ne serait-ce que parce que l’allocation de chômage ne compense qu’entre 57,4 % et 75 % de l’ancien salaire. Et moins d’un inscrit sur deux à Pôle emploi y a droit.« Matériellement, il y a quand même une réalité objective à ce que la perte d’emploi soit vécue comme une catastrophe, et cela d’autant plus en ce moment où les personnes savent que retrouver un travail ne sera pas facile », argumente Danièle Linhart. Ainsi près de quatre inscrits à Pôle emploi sur dix le sont depuis plus d’un an. TRACASSERIES ADMINISTRATIVES VÉCUES COMME UN HARCÈLEMENT À 38 ans, Caroline aimerait bien « arrêter de ramer »... « Vraiment j’ai la haine contre ce système administratif à la c…, s’énerve-t-elle. Pôle emploi ne m’a jamais trouvé un boulot mais réclamer des papiers, ça, ils savent faire ! ». « Il faut comprendre que quand on a à peine de quoi vivre, toutes ces petites tracasseries administratives, qui sont très angoissantes, sont vécues comme du harcèlement », confirme Marc Desplats, porte-parole du Mouvement national des chômeurs et précaires. À 30 ans, Sophie, qui, en cumulant ses missions d’intérim et son RSA activité, touche 750 € par mois, a dû retourner vivre chez ses parents. Mais, raconte-t-elle, « le plus dur, c’est les remarques des gens. Même dans ma famille, j’entends des choses sur les chômeurs qui sont des feignants, des trucs comme ça. » Chaque jour, pourtant, elle parcourt 50 km pour travailler 2 h 30 comme intérimaire dans un restaurant. « J’y vais pas pour le plaisir de faire la plonge mais j’ai besoin de sortir de chez moi, de me sentir utile à quelque chose. » Car le travail, c’est aussi et surtout ça : une place dans la société. « C’est particulièrement vrai en France, où, plus qu’ailleurs, on se définit par son travail », reprend Danièle Linhart. Alors quand l’emploi est perdu, beaucoup de choses disparaissent avec lui, à commencer par une réponse à la question rituelle : « Tu fais quoi dans la vie ? » Mais c’est quand le chômage se prolonge que, souvent, les choses se compliquent. Déprime, voire dépressions ou addictions… « On constate que les risques psychosociaux augmentent au bout de sept à huit mois de chômage », précise Jean-Claude Delgènes, directeur général de Technologia, un cabinet spécialisé dans la prévention des risques professionnels. « PERTE DE CONFIANCE ET D’ESTIME DE SOI » « Quand les gens multiplient les recherches d’emploi et que ça ne donne rien, il y a une perte de confiance et d’estime de soi », décrypte Madeleine Cord. Un souvenir raconté par Pierre Deneux, président de l’association de chômeurs lensoise Droit au travail, en dit long sur cette détresse. « Il y a une vingtaine d’années, raconte-t-il, un demandeur d’emploi qui s’appelait Philippe nous avait dit : ‘‘J’ai une tête et deux bras et personne n’en veut’’.Quelques mois plus tard, il s’est suicidé. » « Souvent, reprend Madeleine Cord, la personne se sent rejetée. Parfois, elle en conclut qu’elle n’a pas de valeur et elle se coupe de son réseau relationnel. Alors il lui est difficile de trouver un appui pour remonter la pente. » Ainsi, la CGT chômeurs du Morbilhan vient de diffuser sur son site la très édifiante Lettre d’un chômeur à ses parents, qu’il n’a pas revus depuis trois mois. Cette lettre dit : « Je vous écris aujourd’hui pour vous demander de ne plus me parler de ma recherche d’emploi. (…) Je ne supporte tout simplement plus ces petites phrases : ‘‘Si j’étais toi, j’irai voir Untel’’, ou : ‘‘Tu as vu, ils embauchent chez Machin’’. Comme si je ne cherchais pas assez. (…) Je ne suis pas qu’un chômeur. Je suis aussi votre fils avec sa vie sociale, ses envies, ses doutes, ses centres d’intérêts. Ma recherche d’emploi, je m’en occupe. À bientôt j’espère. » -------------------------------- Jean-Louis Walter : « Les gens souffrent de la déshumanisation du système » M édiateur de Pôle emploi « Quand les personnes s’inscrivent à l’agence, elles font le deuil de leur emploi. C’est une période angoissante qui demanderait un temps d’écoute et d’analyse pour aider à se projeter dans l’avenir. Mais les agents ne peuvent pas offrir cela. Comme c’est le cas dans d’autres administrations, le fonctionnement de Pôle emploi s’est automatisé. L’usager est baladé, il ne reçoit que des courriers types. Les gens souffrent de cette déshumanisation. Ils sont exaspérés de n’être considérés que comme des numéros ou des cas à gérer. La difficulté est d’arriver à leur expliquer les décisions car on ne peut accepter que si l’on comprend. D’ailleurs, en tant que médiateurs, même quand nous confirmons des mesures défavorables, nous sommes remerciés car nous avons donné une réponse pédagogique et personnelle. » Recueilli par Flore Th ![]() La dignité humaine c'est aussi avoir droit à un travail décent qui permet de vivre dans des conditions humaines acceptables et dans la sécurité pour les familles. La nouvelle loi sur l'assurance-emploie vient à l'encontre du principe de la dignité humaine. Notre gouvernement en ne tenant pas compte des disparités régionales met la sécurité de nos familles dans des situations ou l'insécurité devient le lot quotidien de beaucoup de familles. Photo : Stéphane Saulnier Nous devons féliciter le curé de l'unité pastorale Maire-Étoile de la Mer d'avoir ouvert les portes de son église à plus de 2 000 personnes qui protestaient contre cette loi injuste du gouvernement Harper. Enfin, l'Église qui doit avoir une option préférentielle pour les plus démunis a posé un geste. Le curé s'est adressé à la foule en chaire pour leur démontrer son support. Espérons que ce geste incitera l'Église canadienne à défendre les droits des plus démunis. Peut-on parler de justice sociale sans penser à ce que vivent certaines personnes dans notre beau et grand pays, comme on dit souvent? Commençons par tenter une définition pour ce mot. La justice sociale est : «Un principe promouvant l’égalité des droits et la solidarité, mais également la distribution équitable des richesses». (Définition du dictionnaire.) Le concept de justice sociale vient à la fois d’une conscience morale et politique et est reconnue par la plupart des pays dit développés. Nous habitons un très grand pays et de ce fait il faut tenir compte des différences qui existent à l’intérieur du pays. Les situations géographiques, culturelles et religieuses sont différentes à l’intérieur du pays. Cela nous amène à nous poser la question : Est-il possible de faire des lois qui s’appliquent à l’ensemble du pays. La question semble être oui si on veut s’en tenir au concept d’égalité, mais la réalité nous démontre que cela dépend de différentes conditions. Voyons ; les grands principes que John Rawls présente dans son ouvrage majeur Théorie de la justice. Il dit qu’il y a trois principes qui doivent être respectés dans l’ordre : 1) garantie des libertés de base pour tout ; 2) égalité «équitable» des chances : 3) maintient des seules inégalités qui profitent aux plus défavorisés. C’est ce principe que le gouvernement Harper ne semble pas reconnaître. Exemple : La loi sur l’assurance emploie, respecte-t-elle ce principe? Il est évident que non. La situation de l’emploi dans l’ouest du pays est bien différente de celle de l’est du Canada où la population vit de la pêche ou autres emploies que l’on dit saisonniers. Il est donc nécessaire de prendre les moyens nécessaires pour redresser la situation. Ce n’est pas le seul endroit où le gouvernement Harper fait fie de la justice sociale. Le Canada avait une bonne réputation dans ce domaine, ce n’est plus le cas. |
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