Selon une enquête menée dans les provinces de l’ Atlantique auprès des jeunes de 13 à 18 ans, les pensées suicidaires et la dépression seraient omniprésentes dans la vie des jeunes de 13 à 18 ans.
« Les obstacles, c'est bien sûr la télévision, les jeux vidéo. Les contacts indirects deviennent de plus en plus forts et les contacts directs deviennent de moins en moins fréquents », affirme le pédopsychologue Charles Emmrys.
Se pourrait-il qu’il y ait plus que cela à la base de cette situation? Nous savons que cette période de croissance que passe le jeune à cet âge-là est une période d’instabilité. Le jeune ne sait pas vraiment où se situer par rapport à lui-même, par rapport aux autres et la société. Il doit donc avoir le sens de l’appartenance pour pouvoir trouver son identité et se sécuriser. Faire face à la vie sans le sens d’appartenance et sans identité propre devient menaçant et il est dangereux de compenser ce manque par la fuite dans la drogue, l’alcool et une sexualité déracinée. N’arrivant pas à pouvoir se retrouver dans ces modes d’expression il sombre dans la dépression et l’idée du suicide fait son apparition.
Pour avoir le sens d’appartenance, il faut être enraciné dans une famille, dans une communauté et dans une spiritualité. Notre société actuelle offre-t-elle des situations favorables à créer le sens d’appartenance?
Comme société, nous avons donc à nous questionner pour évaluer ce que nous offrons à nos jeunes afin qu’ils puissent trouver leur identité dans notre monde actuel.